Histoire
C'est en soupirant que je me retrouvais debout face à la glace situé dans ma salle de bain. J'avais une fois de plus une mine abominable. Des gros cernes laissant du mascara qui avait coulé apparaître sur mon visage. Mes cheveux en bataille. Une haleine répugnante qui avait encore l'odeur de l'alcool. Des fois, je regrette de tenir si bien l'alcool. Poussant un profond soupir, et retenant le flot d'obscénités qui me venaient aux lèvres, je n'hésite pas à me positionner sous l'eau chaude qui traverse mon corps à présent, détendant les membres contracté de mon corps. « Leïla ! ». Je sursautais. Cette voix, la même qui hurlait depuis les escaliers assez souvent depuis mon retour à Londres. Celle de Blair. J'entoure ma taille d'une simple petite serviette, histoire de cacher mes parties intimes. Je ne suis pas pudique loin de là, mais j'aimerais tout de même éviter les réflexions de mon amie au risque de la blaisser, oui, elle me reproche souvent le fait que je sois franche, ce qu'elle qualifierait de défaut chez moi. Je vexe, apparemment. C'était bon à savoir. Je sors de la salle bain, puis observe la vue qui m'était offerte, une jeune blonde, plutôt canon, allongé sur mon lit accompagné de mon ordinateur portable et d'un café, arrivant tout droit du Starbucks. « Bien dormi ? J'ai apporté le café. » Dit-elle en désignant mon bureau du doigt, sur lequel été posé ce fameux café. Je souris. « T'es un ange, merci », lui dis-je tout en allumant une clope pour ensuite attraper le café. Elle avait l'air bien concentré sur ce qu'elle faisait, à la recherche de nouveau ragot ? C'est fort possible connaissant la jeune femme. Je m'appuie contre la fenêtre et observe l'extérieur. Regardez-moi cette imbécile qui essaie par tous les moyens de draguer cette jeune femme digne d'une poupée Barbie. En tout cas la ressemblance était frappante. Et celui-là qui s'acharne sur son interlocuteur de l'autre côté du téléphone, celui qui finit par atterrir sur l'un des murs de la rue. Je ne vous cache que ça m'amuse de regarder toutes ces personnes par la fenêtre, c'est assez intéressant et drôle, ils m'inspirent. Je tire une taffe. Putain que c'était bon d'être rentré. En effet, à l'âge de mes dix ans mes parents et moi nous avions déménagé pour Paris, soit disant la capitale de la mode européenne. Je n'ai jamais compris la raison de se déménagement, s'il faut tout dire, je vous avoue que je n'ai pas cherché à comprendre non plus. Ma mère m'avait expliqué que dans la vie nous devions faire des choix, des choix avec lesquels nous ne sommes pas toujours d'accord. Et se déménagement en faisait partie. Malgré tout, mon enfance s'est passé dans une atmosphère plus ou moins calme. Je dis bien plus ou moins, car mon père partait très souvent en voyage à l'autre bout du monde me laissant seule à la garde de mes nourrices et de ma mère qui ne faisaient jamais long feu face à mon caractère de petite diablesse qui se cachait au fond de moi. Arrogante, capricieuse, manipulatrice, égoïste. Et j'en passe. Qui aurait cru qu'un jour je serais la vedette d'un bar. Certes, ce n'est pas grand chose, mais comme ont dit c'est le début de la fortune. En effet je suis devenue chanteuse dans l'un des bars les plus réputés de Melbourne. Et je me plais bien, sans me vanter, j'ai du talent. J'aime être le centre du monde.
Vers l'âge de quinze ans, fit la plus grande rencontre de ma vie. Le monde de la nuit. Pour beaucoup, cela peut paraître très jeune et ma mère en faisait bien évidemment partie, mais pour moi, rien n'était impossible. Je me suis mise à boire, fumer et coucher. Une vraie traînée à seize ans, d'après ma mère. Je le haïssais de m'avoir abandonné pour son sois disant travail, un lâche, il se fichait de ses responsabilités. Fuir, c'est tout ce dont il a toujours réussi à faire. Oui, je parle bien de mon père. Mon adolescence à surement était mes meilleures années tout de même. Libre, c'est ce que j'étais. C'est aussi la période dans laquelle nous rencontrons pour la plupart, notre premier amour. Ce sentiment qui nous pousse à tout donner pour l'autre, à nous surpasser, à briller de mille feux. Moi aussi j'ai eu le droit à ce sentiment, il était la chose la plus merveilleuse qu'il me soit arrivé. Maxime était l'homme de ma vie, pourtant nous étions si différent, il était tout le contraire de moi. Comme quoi les opposés s'attirent. Je me souviens encore de notre rencontre. C'était autour d'un verre que nos regards se sont croisés, il venait de se faire larguer et comme toute personne possédant un chagrin d'amour, l'alcool était la meilleure solution pour oublier. Il m'intriguait, c'était le cas de le dire. Je l'avais observé pendant un bout de temps, il en était déjà à sa deuxième bouteilles que je m'approchais du bar. « Mais ça sur mon compte Daren, c'est moi qui offre ». Disons que c'était un lieu que je fréquentais beaucoup. Ce qui explique le fait que je connaissais le barman du moins assez pour pouvoir l'appeler par son prénom. « En général c'est les hommes qui offrent. » Dit-il sans gêne. Ce qui me faisait sourire sans aucune raison, il avait du caractère malgré le fait que l'on soit différent. Il ne sait rien passé entre nous, nous étions ivres. Nous avions passés le restent de la soirée dans les rues de Paris a crié comme des fous. C'est seulement quelques mois après que nous sommes sorties ensemble, on filait le parfait amour jusqu'au jour où je suis tombé enceinte de lui. Toute bonne chose à une fin malheureusement, tout ne pouvais pas être toujours rose dans la vie. J'ai pris peur, je ne lui ai rien dit. J'ai fui comme l'avait fait mon père, j'ai avorté l'enfant et je suis sortie de sa vie en lui écrivant une lettre, dans lequel était expliqué qu'il ne devait pas se mettre à ma recherche. J'ai été lâche. Quand je ne veux pas que l'on me trouve, on ne me trouvera pas. Je n'étais pas sûr de ce que je faisais, après tout je n'étais qu'une gamine.
Manipulatrice dans l'âme afin de protéger mon pauvre père que j'aime malgré tout. Mais pas assez maligne pour me rendre compte qu'il n'était qu'un pauvre drogué, psychopathe. Je l'ai compris le jour où je l'ai laissé mourir d'une overdose sous mes yeux. Ce soir-là, je traînais dans les rues comme à mon habitude. Soudain quelqu'un me tira violemment dans une ruelle sombre de Paris, il me suppliait de lui filer de l'argent, prise de panique je m'étais mise à crier. Il me souffla des mots pour me faire comprendre qu'il était personne d'autre que mon père. Il était en manque. J'étais sous le choque, il se foutait de moi ? Je n'avais pas eu de nouvelle de lui depuis plusieurs années et il avait encore l'audace de se pointer devant moi. Les larmes aux yeux je le regardais longuement, il se mit à trembler puis perdis l'équilibre et s'était retrouvé par terre à la seconde qui suivait. Je ne bougeais pas, j'étais paralysé par la scène qui se présenter à moi. Il me dégoûtait, je m'étais détaché de lui et je m'étais mise à courir. Je courais. Encore et encore, sans vraiment savoir où j'allais. Les passants me regardaient d'un mauvais oeil, ils devaient bien me prendre pour une folle, à courir comme ça, mal coiffée. Je ne sais plus où j'en étais. Cela peut vous paraître rapide, je comprends parfaitement. Mais ce qui s'est passé ce soir m'a complètement chamboulée. Je l'ai laissé mourir sur le trottoir, qu'elle genre d'enfant pouvait avoir le courage de faire ça à son père. Je remonte la rue dans la nuit. Il fait froid, mais c'est normal, il fait toujours froid à trois heures du matin. Le bus ne passe plus, il est trop tard, j'ai loupé le dernier. Je rabats les pans de mon manteau. Mes talons. Me font mal aux pieds. Quel idée d'avoir mis ces chaussures. Je les enlève. Je tremble. Une larme coule le long de ma joue. J'ignore pourquoi, je ne suis pas triste. Je n'étais pas consciente de ce que je venais de faire. Mon mascara doit couler. Je fouille les poches de mon manteau. Celles de mon pantalon. Je regarde dans mes chaussures. Rien à faire, j'ai oublié mes clefs. Je campe devant ma maison jusqu’au matin.
Malgré tout, je suis rentrée à Londres, il faut dire que je me sens mieux dans ma ville natale, et je suis venue habiter chez Blair, cette jeune fille si adorable et qui est a présent ma meilleure amie. Je suis rentrée dans une prestigieuse université, l'université Greenwich et je suis une ZBZ, pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
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Sujet: Leïla => Ou la femme qui vaut 3milliards 
Ven 29 Juil - 21:08
Leïla Erika Archibald 
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