Une nuit-Un cauchemars-Un AMI

L'entraînement avait été fatiguant. Enfin disons plus que d'habitude. Et puis malin comme je suis, j'avais décidé de ne pas faire comme tous le monde. La douche après ? Quelle drôle d'idée. Ben non allons faire de la musculation. C'est d'une logique imparable. Après trois heures d'entraînement, sans compter l'échauffement, il faut bien encore continuer à demander à ses muscles d'en faire plus. D'après le professeur d'anatomie, il ne faut pas. Et bien sur il a raison. Mais la tête brûlée que je suis me dit de faire le contraire.

Seulement là j'en ai sans doute fait un peu trop. Je décidais de m'arrêter quand je sentais mon muscle se déchirer. J'étais vraiment têtu. Le coach allait sans aucun doute m'en passer une belle demain. Mais aujourd'hui il fallait que j'ai la tête ailleurs. J'avais croisé plus tôt dans la journée une fille qui lui ressemblait beaucoup et du coup j'avais passé ma journée à ruminer mon sombre passé. Je filais un dernier coup au punchingball et poussais un râle de douleur. Un claquage sans doute. Ou au pire une déchirure musculaire. Je partais me doucher puis enfiler mon tee-shirt et mon short non sans gémir de nouveau. Je prenais alors ma veste de foot et m’accrochais le bras en écharpe.

Je rentrais alors dans ma chambre, croisant mon colocataire dans le couloir juste devant. Je lui adressais un bonjour de circonstance vu qu'on ne s'étaient pas croisé et caché de nouveau mes sentiments en bougeant légèrement mon bras pour me faire mal. Ainsi le rouge sur ma figure pourrait passer pour une retenue d'un hurlement de douleur. J'entrais alors dans la chambre et rangeais un peu le bordel que j'avais mis la veille pour préparer mon exposer. Ensuite j'ouvrais mon sac et apprenais mes leçons.

Le soir approchait à grand pas. Je préparais un morceau de repas pour nous deux et me contentais de sortir des fruits pour le dessert. Je préparais vite fait des tomates provençales, une des rares recettes françaises que j'appréciais, un steak aux petits oignons et agrémentais cela d'une sauce au poivre. Puis pendant que les tomates cuisaient dans le four j'allais prendre une douche. Je prenais même pas la peine de me rhabiller après me contentant de mon caleçon. Je ne comptais pas sortir ce soir. Je mettais la table et me dopais de médocs pour faire cesser la douleur sans grand succès malheureusement.

Après le repas, je finissais de regarder mes cours et passais la couette sur mes épaules avant de m'endormir. Enfin je le croyais. En fait non, j'étais dans une chambre. Tout était noir et personne à part moi n'était présent. Pourtant, je sentais que quelque chose de pas bien allais m'arriver. Dans le couloir, il y avait du bruit. Je remontais la couette sur mes oreilles et plaçais aussi le coussin. Plus rien enfin le calme. La porte s'ouvrit. Sans doute mon colocataire de retour de soirée. J'entendais claquer comme des talons. Il avait ramené une fille ? Possible. De toute façon sa me gène pas. Pourtant les pas se rapprochais de mon lit. Puis la couverture s'en allait toute seule. On me retournais. J'essayais de me réveiller mais rien n'y faisais. je criais quand je sentais une horrible douleur me traverser. Je me redressais alors sur mon lit les yeux grand ouverts. Rien. Encore ce cauchemars. Trois fois ce mois ci. J'étais en sueur. Mon bras me faisais mal je le repliais et le retenais avec l'autre. Et d'après le bruit qu'il y avait, j'avais réveillé Cayden. Il entrait alors dans ma chambre.

UNE NUIT - UN CAUCHEMAR - UN AMI

Allen & Cayden

Quand tout va mal mieux vaut aller faire un tour, ces derniers temps ma vie est comment dire ... un véritable champs de guerre oui c'est ça je crois. Je venais d'apprendre ma futur paternité après bien entendu la rumeur d'une fille enceinte ait circulé dans le lycée. Quand Shanaé m'appris la nouvelle autant de dire que je n'ai pas sauté de joie, j'étais littéralement paniqué et complètement désorienté. Quoi de plus normal quand vous n'avez pas du tout, mais alors du tout prévu un enfant dans vos projets pour le moment. Enfin cela dit ni moi ni elle n'avions demandé cela, le hasard de la vie sans doute. Je m'étais expliqué avec Shanaé la vieille. Malgré le fait qu'elle soit enceinte et que cela impliquait beaucoup de responsabilité, je n'allais pas la laisser. Mes sentiments envers elle sont vraiment important et puis ma part de responsabilité est aussi grande que la sienne. Beaucoup de personne arrive à élever des enfants alors pourquoi pas nous? Pour le moment à l'université, les commères cherchaient toujours à savoir qui pouvait bien être enceinte, bizarrement ils avaient tous cru que s'était Amy. Bah oui Maël est un ancien Don Juan alors pour eux s'était plus que normal que ce soit lui, mais manque ce n'est pas lui. Pour le moment les seules personnes étaient seulement, Shanaé, Amy, Maël et moi et moins de monde le sera mieux se sera. Je vois déjà certaine ZBZ arrivaient et faire des commentaires plus que déplacé à Sha' connaissant son caractère je vois que trop bien comment cela finirait, une jolie petite gifle.
Minuit déjà, j'avais quitté Shanaé , la laissant seule dans son lit littéralement endormie pour retourner dans ma chambre, je voulais finir ma dissertation que je devais rendre pour demain. Celle sur les écrivains du XIX ème siècles et leurs ouvrages. Autant le dire j'avais du pain sur la planche. Je m'installais sur mon lit avec une feuille et un stylo et commençait à rédiger. Plus les minutes défilèrent plus la feuille se noircie avec mon écriture. Le thème m'inspirait beaucoup autant le dire, je ne pensais pas avoir une mauvaise note. Je commençais à écrire ma conclusion quand j'entendis un hurlement. Un hurlement provenant de la chambre de mon colloc' car oui depuis la semaine dernière un colloc' a fait son apparition dans ma chambre. Simpa, mais voilà enfin je n'ai jamais eu l'occasion de discuter avec lui encore. Je me levais d'un bond et déboulait dans sa chambre pour voir ce qu'il se passait. Allen était en sueur et complètement paniqué.

Je fis quelques pas à l'intérieur de sa chambre et vu que sa peur ne s'était pas dissipée.

_ Heu vieux, ça va ? Demandais je en sachant que faire.

Je n'avais pas pour habitude de réconforter les gens ni même les écouter se plaindre alors m'inquiéter pour mon colloc c'est un exploit. Mise à part ma soeur et Shanaé, je ne m'inquiétais pas souvent.

Je tremblais autant que je pouvais. Pourtant je n'avais pas froid vu que j'étais en nage. Je pourrais même dire que je brûlais. Quand il entra dans ma chambre, je sursautais et me terrais au fond de mon lit contre le mur. Comme si je me voulais intouchable. Quand je le reconnaissais, je soupirais de soulagement et laisser mes bras jusqu'alors tendus retomber mollement le long de mon corps. Ce qui ne manqua pas de m'arracher un grognement de douleur. Ce ne pouvais être une déchirure. J'avais pris trop d'anti-douleur et d'anti inflammatoires pour que sa ne la calme pas. J'avais donc dû me démettre l'épaule.

Je tirais vers moi ma veste de foot et me mettais le bras en bandoulière tout en le regardant. Il s'approcha en me demandant si sa allais et lui répondais par un haussement d'épaule qui libéra un nouveau râle. De mon bras valide je lui montrais une chaise. Il s'inquiétait sans doute pour moi. J'allais pas le laisser repartir avec un haussement d'épaule quand même. J'attendais qu'il s’assoit et prenais la parole tentant de cacher ma panique par un sourire :

"Bof un vieux démon qui vient me hanter. Rien de bien grave."

Enfin trois fois en une semaine le vieux démon il est balaise. Et puis Cayden devait bien en avoir marre que je le réveille comme sa en pleine nuit. Surtout trois fois dans la même semaine et depuis que j'avais emménager. Il devait me prendre pour un taré. Je me levais :

"Je reviens j'en ai pour une minute."

Je me dirigeais vers la salle de bain et me mettais quelques secondes sous la douche afin d'enlever cette satané sueur. Puis je retournais dans la chambre avec une serviette autour de la taille non sans prendre le temps de prendre deux bière dans notre frigo et une chaise. Je retournais ensuite dans la chambre espérant qu'il m'est attendu. Apparemment oui. Je posais la chaise devant lui et lui tendais la bière en m'asseyant :

"Désolé de t'avoir gêner mec."

Je tentais sans grande réussite de reprendre mon calme. Je tremblais encore un peu. Je le regardais et lui montrais mon bras :

"Si je te dis comment on fait tu me remet l'épaule en place ?"

J'espérais détourner la conversation. Mais y arriverais-je dans l’état où je me trouvais ? D'habitude ce genre de rêve ne m'arrive que quelques fois en un an. Mais depuis que j'avais croisé cette nana, c'en étais quasiment récurent. Je voulais le penser mais sans faire gaffe :

"Et si c'était elle ?"

L'idée m'étais venue comme sa mais pourtant je le savais impossible. Aujourd'hui elle aurait environ trente ans. Donc elle ne serais plus étudiante. Elle serait devenue prof ? Je me reconcentrais sur Cayden attendant toujours sa réponse. Dieu qu'il est beau pensais-je en bougeant de nouveau mon bras pour retenir un souffle de douleur censé cacher que j'étais devenue rouge.

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Allen & Cayden

« Le jugement fait à la va vite ne mène nulle part », j'avais déboulé dans la chambre de mon colloc sans même lui demander la permission de rentrer, mais son hurlement m'avait tellement fait sursauter que je voulais m'assurer que ne l'assassiner pas. Non s'est moche d'imaginer des choses comme ça. Après avoir vu que rien de grave apriori ne s'était produit, Allen se sentit soulager ? Avait-il peur de voir débarquer le père fouétard? Il échappait un grognement de douleur, il avait l'air d'avoir mal au bras pas étonnant pour un sportif de se peter une partie de son squelette minimum une fois par mois. L'avantage d'être en littérature c'est qu'on ne s'abîme pas physiquement. Je m'installais sur la chaise qu'il me montrait tout en baillant. La fatigue commençait a se montrer, pas étonnant voilà 1h30 que je travaillesur ma disserte et en plus il est une heure 30, je pense qu'il y a de quoi bailler. La seule explication qu'il me fournit est « Bof un vieux démon qui vient me hanter rin de bien grave ». Ouais, enfin si se n'est pas aussi grave qui le prétend . Pourquoi hurler a m'en faire percer les tympans? En même c'est sa vie et elle ne concerne que lui.
Après quelques secondes de silence, il se leva pour aller à la douche. J'en profitais pour aller finir de copier ma conclusion histoire que je ne m'endorme pas avant. Je retournais dans sa chambre en espérant qu'il ne mette pas trop longtemps à la douche, car le lendemain, j'aimerais éviter de ressembler au petit cousin de Franckeinstein. Il déboulait dans la chambre avec deux bières à la main, j'en saisissais une et bue une gorgée. Il me fit un signe de tête pour me montrer son bras apparement ça lui faisait mal. Il finit par me demander « Si je te dis comment on fait tu me remets l'épaule en place? »

Heu , je le regardais étonné , il voulait vraiment que je lui casse encore plus le bras? Je bus une gorgée et me levait et saisissait son bras.

_ Je t'écoute ? Dis je en attendant ses instructions.

Les minutes défilèrent et Allen avait l'air perdu dans ses pensées. A t-elle point qu'il murmrura: « Et si s'était elle ? » Je le regardais complètement étonné.

_ Heu qui elle ? Demandais je complètement à l'ouest.

J'en avais trop dit ou pas assez. Au contact de ses mains sur ma peau je frissonnais. Elles étaient douce tout en marquant une certaine assurance. Mais comment détourner la conversation ? Maintenant il est je pense un peu tard. Je décidais donc d'être semi honnête avec lui. Disons que ce que je dirais ne serais pas l'entière vérité mais que c'était loin d'être faux. Mais que dire alors. Je lui faisais lâcher prise sur mon bras en me levant et me rassis en lui tournant le dos. Non pas par impolitesse mais plutôt pour qu'il soigne mon épaule. J'enlevais alors ma veste qui retenait mon bras et la lancée sur le lit tout en lui expliquant :

"Alors tu pose une main sur le dessus de mon épaule et l'autre contre l'omoplate. Quand je tendrais mon bras, tu va remarquer que mon épaule sort un peu par rapport à l'autre."

Je tendais mon bras valide pour lui montrer ce à quoi sa ressemblait puis je reprenais :

"Quand tu verras que ce n'est plus comme l'autre, tu pousseras l'omoplate tout en appuyant sur le haut pour tout remettre en place."

Je commençais alors à tendre le bras et peu à peu la douleur devint intenable. Elle était vraiment démise. Je ne pourrais pas jouer demain. Ou alors il faudrait qu'il m'aide et vu ses bâillements je pense qu'il préférerait aller se coucher. D'un coup, je sentis mon épaule revenir sur ses gonds. Enfin si on peu parler comme sa. Je retenais un hurlement de douleur en mordant mon autre bras jusqu'au sang et en posant ma tête contre le rebord de la chaise.

Une fois la douleur un peu passée, je prenais un autre anti-douleur. Il y en avait deux boîtes vides qui jonchaient ma table de nuit. Puis j'ouvrais le tiroir et en sortait un baume. Le lançant à Cayden. Il me regarda interloqué apparemment :

"excuse de te demander un truc aussi zarbe mais tu pourrais me masser avec ce baume s'il te plais. Sa permettra à mon épaule de cicatriser et de ce remettre plus vite."

En moi j’espérais qu'il répondrait oui. Mais avant tout il fallait que je protège mon épaule. Je prenais donc une écharpe dans mon armoire et revenais m'asseoir en face de lui le bras en écharpe. Je m'asseyais ce coup-ci de profil histoire de pouvoir lui parler en attendant qu'il prenne sa décision. Je me rappelais alors qu'il m'avait posé une question sur elle :

"Disons que j'ai croisé une fille qui me fait penser à quelqu'un qui....Enfin problème d'enfance. Simplement que je l'aime pas beaucoup et que elle par contre même si elle me haïssait me le montrait d'une drôle de façon."

Pour un mec de mon équipe sa serais passé frais mais pour un gars comme Cayden, réputé intelligent et qui en plus fait des études littéraires, donc disons qu'il est habitué au métaphores, je pense être allé un peu trop loin.

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Allen & Cayden

« Parfois les choses que les autres cachent peuvent nous surprendre bien plus que l'on pense » Mes mains étaient posées sur l'épaule de mon colloc en attendant ses consignes pour que je remboîte cette épaule qui apparement était déboîté. C'est pas trop mon genre de rendre service comme ça mais la fatigue fait que plus vite j'aurais remis cette fichu épaule plus vite je pourrais aller me coucher. Après plusieurs minutes d'attende, il m'indiquait enfin comment procéder: « Alors tu pose une main sur le dessus de mon épaule et l'autre contre l'omoplate. Quand je tendrais mon bras, tu va remarquer que mon épaule sort un peu par rapport à l'autre.Quand tu verras que ce n'est plus comme l'autre, tu pousseras l'omoplate tout en appuyant sur le haut pour tout remettre en place. »
Je suivis ces instructions à la lettre, un grand craquement se fit entendre, apparement j'avais bien fait mon boulot par contre ça ne doit pas faire du bien. D'ailleurs , il s'était même mordu le bras pour éviter de hurler. Sage décision, je doute que les voisins auraient appréciés être réveillé par un hurlement. Allen ne mit pas longtemps pour se lever et avaler un anti-douleur qui n'était pas le premier a en juger les boîtes vides trônant sur sa table de chevet. Par la même occasion, il me lançait un baume. Je le regardais interloqué, qu'est-ce qui voulait que je fasse de ça. Il finit par prendre la parole afin de m'éclaircir sur ses intentions : « excuse de te demander un truc aussi zarbe mais tu pourrais me masser avec ce baume s'il te plais. Sa permettra à mon épaule de cicatriser et de ce remettre plus vite. »
Plus je passais du temps avec mon colloc' plus je le trouvais étrange. Moi le masser ? Hé puis quoi encore il voulait pas qu'on aille cueillir les champignons ensemble aussi? Désolé, mais j'ai jamais masser un mec et c'est pas aujourd'hui que ça va commencer. Quoi? Je sais mon attitude peut paraître idiote voir même stupide, mais je ne veux pas masser un mec c'est comme ça.

Alors que je fixais ce baume, il s'installait de profil et repris la parole: «Disons que j'ai croisé une fille qui me fait penser à quelqu'un qui....Enfin problème d'enfance. Simplement que je l'aime pas beaucoup et que elle par contre même si elle me haïssait me le montrait d'une drôle de façon »
Purée, mais ou suis-je tombé encore? Ce mec veut que je le masse ensuite il me parle d'une fille qui apparement avait sans doute des gestes plus que déplacé envers lui. Wow, je le regardais avant de poser le baume sur son bureau et d'aller m'adosser dans l'encadrement de la porte.

_ Désolé Mec, mais je ne masse pas les gars même pour la bonne cause. Et pour en revenir à tes dernières phrases en gros si j'ai bien compris cette fille que t'as croisé te fait ressasser ton passé qui t'as apparement marqué, car elle avait des gestes envers toi plus que déplacé? C'est ça ?
Je dois avouer qu'avec la fatigue qui me tiraillait et mon colloc' qui m'interloquait il y avait de quoi avoir des difficultés a réfléchir convenablement.

Il posa le baume sur mon bureau et se dirigea vers l'encadrement de la porte. J'avais eu raison en me disant que j'avais dépasser les bornes. Mais aussi en pensant que je lui en avait trop dit. En effet, il avait vite comprit que cette femme dont je lui parlais avait eu des gestes plus que déplacé à mon égard. Je me tournais vers lui et le regardait. Devais-je aller plus loin ou tout nier en bloc lui disant que c'était une blague ? En même temps rien que de l'évoquer avec quelqu'un je me sentais plus léger. Je laissais ma tête se pencher et me passionner pour le sol. Mes deux coudes chacun sur un genou. Je secouais la tête ne sachant que faire. D'un côté, je me sentirais soulagé mais de l'autre, pourrait-il garder un tel secret ? Sa m’énervais. Je frappais la pauvre chaise de mon bras atrophié ce qui eu pour effet de me faire hurler de douleur

"Putain de merde"

Dis-je en me jetant sur mon lit et en me roulant en boule. Sur le moment, j'en voulais à tous le monde. Personne n'avait su voir à travers ma douleur l'être sensible que je pouvais être. Même le gars en face de moi ne me reconnaissais pas. Je ne su pourquoi mais sa sortie sans que j'arrive à le contrôler :

"OUI J'AI ÉTÉ VIOLÉ ET ALORS SA FAIT DE MOI UN MONSTRE ?"

Je me sentais mal. J'avais mal au ventre et je sentais une chaleur au niveau des yeux que je n'avais pas connu depuis des années. Celle que j'avais décidé d'enfouir tout au fond de moi. Cette douleur que j'avais tenté de transformer remontais aujourd'hui de toute sa puissance sans que je ne puisse rien faire. Je m'effondrais sur le lit et tapais de toutes mes forces le mur qui me faisais face jusqu'à ce qu'un crac se fasse de nouveau entendre. Mon épaule s'était de nouveau déboité. Je me mordais de nouveau le bras pour ne pas hurler.

Puis je me rasseyais tant bien que mal sur le bord du lit des larmes coulant abondamment le long de mes joues. Sans lever les yeux vers lui je m'exprimais d'une voie mal assurée :

"Non laisse sa va aller. Désoler."

J'allais tout de même pas lui redemander de remettre mon épaule. Et puis la douleur au moins me tiendrais compagnie s'il décidais de partir. Ce que je comprendrais totalement car on a pas tous envie de baigner dans les secrets des autres. Il devait lui aussi avoir des problèmes.

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Allen & Cayden

« Parfois la douleur est bien plus importante que l'on croît » Sa réaction face a mon refus et mes soupçons sur le sens cacher de sa phrase ne se fit pas attendre. Il se jetait sur son lit et se roula en boule en criant un juron. Je ne savais pas trop coin faire, j'avais qu'une envie à cet instant me barrer d'ici et le laisser s'énerver tous seul. Je commençais a tourné les talons pour rejoindre ma chambre quand il prit la parole en hurlant comme pour évacuer toute la rage qu'il avait en lui: « OUI J'AI ÉTÉ VIOLÉ ET ALORS SA FAIT DE MOI UN MONSTRE ?"»
Face a cette révélation, je ne savais pas quoi dire. Je n'étais pas le type qu'on venait voir pour qu'on le réconforte. Je me retournais complètement choqué par sa déclaration. Allen se mit a tapé contre le mur de toutes ses forces, cherchant sans doute a éliminé cette rage qui s'était propager dans son corps. Je le regardais faire sans l'empêcher. J'allais quand même pas jouer les mères poules avec hein.

_ C'est bon tu es calmé? Je vois que tu n'as pas encore entendu parler de moi ? Je ne suis pas le genre de type à aller me marrer sur la malheur des autres enfin du moins pas ceux faisant partie de ma fraternité! Alors que t'es été violé au non, je m'en fou royalement! Je ne vais pas aller le crier sur les toits du campus. Dis je en le regardant fixement.
Tout le monde ici me connaissait et savait comment je me comportais, jamais je n'avais fait une seule crasse à un membre de ma fraternité et se n'est pas aujourd'hui que cela va commencer. Je comprends mieux maintenant pourquoi il avait des cauchemars répétitifs et la peur dans ses yeux que j'ai vu en déboulant ici après avoir été surpris par le hurlement qu'il avait poussé. Il devait certainement tout refoulé en lui, évitant ainsi d'en parler a qui que ce soi mais le passé finit toujours par nous rattraper.

_ Tu sais mec, un conseil tu ferais bien d'aller voir quelqu'un, je sais pas un pote ou un professionnel pour discuter je pense que ça te ferait du bien dis je en regardant l'heure sur le radio réveil.

Il était bientôt deux heures du matin et si je voulais suivre un minimum les cours du lendemain j'avais intérêt de ne pas tarder a allé dormir. Je jetais un coup d'oeil vers lui, il commençait a se calmer . De toute façon pour se calmer comme il faut, mieux vaut être seul.

_ Bon je vais me couchais, tu devrais songer à ce que je t'es dit afin d'éviter des évènements comme ce soir. Bon allez a demain. Dis je en tournant les talons pour rejoindre ma chambre.

Il en avais rien à faire. Il préférait aller dormir. Et il conseillait d'aller voir quelqu'un. Mais en fait les gens sont tous comme lui. Dès que c'est un peu dur, ils en ont rien à foutre. Alors comment croire que quelqu'un d'autre m'écouterais ? Tous les même de toutes façon. Sa valais pas le coup de s'étendre. Je savais de toute façon que depuis cette première nuit où elle entra dans mon intimité, je n'étais plus rien. Un corps vide cherchant indubitablement un âme pour être habité. Mais apparemment à chaque fois que je m'en approchais, elle s'évaporait.

"Ouai va te coucher."

J'avais dis sa d'une voie vide. Je réfléchissais déjà à ne plus gêner qui que se soit avec mes petits problèmes existentiels. Je me levais et aller me mettre devant la glace de la salle de bain histoire de me remettre l'épaule en place. Je pense que le déranger de nouveau serait très mal vu de ma part. Puis je me regardais longuement. J'avais la mine décrépis. Mes yeux étaient rouges, bouffis, je me sentais désemparé et ne savais que faire.

Je posais la tête contre la glace en ouvrant l'eau du robinet et me passais longuement de l'eau sur le visage. Dur de se noyer dans ses conditions mais quelqu'un m'aurais vu le faire il aurait pu penser à un acte désespéré de ma part. Un acte désespéré. Voilà qui couperais court à tout problème. Couperais.... Une lame de rasoir comme j'utilise par exemple.... Au pire il aura juste à dire qu'il me trouvait bizarrement instable et qu'il n'a rien entendu vu qu'il dormais.

Je regardais mes poignets puis glissais mes yeux vers les lames. C'est dans ces moments là qu'on reconnais un véritable homme. C'est celui qui a le courage de le faire. Hors moi, alors que l'eau coulais encore, mes veines elles ne s'ouvraient pas. Je tremblais. J'avais peur. Et si sa faisait mal ? Qu'est-ce qui m'attend de l'autre côté ? Selon les dogmes catholiques un enfer de douleur. Déjà que je voulais pas me sentir mourir, alors si c'était pire de l'autre côté. Comment pourrais-je le supporter ?

L'eau coulait toujours dans le lavabo. Moi je me laissais glissé le long dur mur, dépitais ne sachant que faire. La lame je la serais toujours, faisant couler du sang de ma main gauche. Mais mon poignet de la main droite lui ne voulais pas s'approcher. Pourtant ce n'est pas ce qui me retenais ici qui m'empêcherais de le faire. Je manquais juste de courage.