La belle journée qui s'annonçait laissée présager un entraînement de foot. Je m'impatientais déjà. J'aimais beaucoup ce sport mais depuis quelques temps, le nouveau capitaine m'attirais. Pas hormonalement mais disons qu'il m'apparaissait tel que j'imaginais le corps parfait. Je ne tenais donc pas en place de toute la journée. Même en cours les professeurs se demandaient ce qui m'arrivais. Le temps passa avec une lenteur exaspérante. Que cinq minutes de ci de là. Pas plus. Puis enfin la cloche sonna. Enfin libre. Je fonçait dans ma chambre, prenais mon équipement, ma pommade aussi contre les coups et me précipité dans le vestiaire.

Il faudrait comme d'habitude que je contrôle mes pulsions mais ce n'était vraiment pas un problème. Quoi que dur de le faire quand votre petit ami est aussi dans l'équipe. Mais étrangement il ne se montra pas. Lui était-il arrivait quelque chose de grave ? Je regardais mon portable. J'avais un message de lui et trois appel manqués. Je faisais un bel abruti des fois. J'avais oublié d'enlever le silencieux. Je m’empressais de lire le message :

"Trop de taf pour demain. Rejoins moi après l'entraînement"

Clair précis, je l'enregistré comme tous ses messages et rentrais dans le vestiaire. Il était là. Je m'arrêtais dans l'encadrement en le regardant puis m'apercevant au bout de quelques secondes que je bugger, je levais la main et lancé un :

"Salut les fillettes alors sa roule ?"

Je recevais plusieurs serviettes dans la figure en rigolant puis me précipitais vers une place libre, bizarrement à côté de lui et me mettais en tenue. Je le lâchais pas du regard. Néanmoins je me faisais discret. Sur son maillot : "Andrew D. Hamilton." Même son nom avait la classe. Pour moi c'était comme un idole. L'homme à imiter. Cool, classe, bon travailleur et surtout très beau mec. Un physique des plus avantageux que je ne pouvais qu'envier. On aurait dit un dieu. Un être supérieur vers lequel on est irrésistiblement attiré. On pouvait le prendre pour un bourrin mais il n'en était rien. Je savais qu'il avait une sœur qu'il aimait et protégeait par dessus tout. C'était donc quelqu'un qui avait tout pour lui.

Je me prenais sa traditionnelle bourrade et esquissais un sourire. Lui il partait déjà en trottinant vers le terrain. Même de dos ses muscles saillaient et ne me laissaient pas indifférents. Je reportais mon attention sur mon équipement avant que quelqu'un ne remarque mes regards insistants et ne se fasse des films. Je m'habillais tout en pensant à mon ange qui était en train de travailler. Je déposais un baisé sur l'écran de mon portable dont l'arrière plan est une image de lui.

En fait je ne connaissais le capitaine que de "physique". Jamais nous n'avions réellement prit le temps de parler et de faire connaissance. De "ouïe dire", j'avais cru comprendre que c'était un gars cool et protecteur. Un mec qui ne vit que pour ses passions et ses amis. Un gars sur qui compter. En bref le genre de personne que j'aurais tant apprécié avoir dans mon enfance. Une sorte de grand frère, un confident, une personne qui pourrait garder mes secrets et qui pourrait me dire les siens.

J'avais déjà Cayden pour sa bien sur mais ma relation avec lui est un peu spéciale. Disons que si je craquais vraiment, comme cela m'est arrivé une fois, ce n'est pas dans ses bras que je trouverais le réconfort. Lui il m'écoutait puis se cassais sans rien dire. Alors que je pensais qu'avec Andrew sa pouvait être différent. Mais en même temps, je ne suis sur de rien et je préférais donc garder notre relation telle quelle. J'ai surtout peur qu'après il me repousse. Il m'avais déjà vu tirer une gueule d'enterrement et m'avais alors demandé ce qui se passait. Mais je me contentais de lui répondre qu'une sale note avais mis à mal mon classement du semestre. Cette même nuit, Cayden apprenais tout de moi.

Bon assez penser. Je sortais dehors. Il était temps que je revête mon air de macho, rouler des mécaniques devant les jeunes filles des gradins, tout en gardant sur moi le voile du mec inaccessible. Celui du gars qui allume quand il faut, pour sauvegarder les apparences, puis éteint le feu juste derrière avant de quitter le terrain.

L'entrainement se déroula sans encombres. Sauf que bien sur en tant que petit nouveau, le bizutage allait bon train. En même temps c'était la coutume alors je m'y pliait. Mais à la différence d'autres écoles et confréries, mon bizutage n'avait rien de bien violent ou humiliant. Je passais mon temps à le regarder. Malgré sa corpulence de colosse au physique d'Apollon, il était rapide et agile. Il ne manquait pas un seul de mes lancés. Je le trouvais admirable. Si j'avais dû avoir un frère, je le voulais lui.

J'avais déjà entendu parler de la légende du rasage des premiers années mais je ne pensais pas que sa existé vraiment. En plus depuis que j'y étais personne n'avais tenté quoi que se soit contre moi. Alors bon je ne me méfiais plus de rien. Comme me l'avais ordonné Andrew, je rangeais les ballons à la fin de la séance. Puis je me dirigeais vers les vestiaires. Il m'y attendais devant. C'était bizarre. Les gens comme lui sont rares. Venir attendre les nouvelles recrues pour parler et tout. Sa ne le rendait que plus estimable en fait. Il me tapotait la nuque me disant que j'avais bien méritais ma douche. Son sourire en coin aurait du m'alarmer mais non en fait. Au contraire je le trouvait trop bien son sourire.

Je le regardais en souriant et lui fît part que je n'irais pas me doucher tout de suite, préférant aller faire un peu de musculation. Pour moi hors de question de me montrer nu. Je ne voulais pas recevoir toutes les questions désobligeantes qui me forceraient à trouver toutes sortes de mensonges nuls. Genre :

"T'as eu cette cicatrice où ?"

Qu'avais-je à y répondre en plus ? Que mes parents avaient trouvé la mort dans un accident alors que moi je m'en sortais avec un coma d'une semaine et une douloureuse cicatrice sur l'épaule gauche. Et puis sa ne les regardes pas. Je n'avais parlé de sa qu'à mon ange. Le seul qui avait le droit de me voir en tenue d'Adam.

Quelques secondes après, je me sentais soulevé du sol. Hamilton venais de me charger sur son épaule. Je le laissais faire si ça l'amusait après tout. Mais quand nous atteignîmes les vestiaires et qu'il lança aux autres :

"Les mecs, vous avez tous votre mousse à raser ?"

Je me débattais comme un fou. Il ne savais pas que ce qu'il allait faire l’horrifié plus que tout. J'utilisais toutes mes forces. Mais rien n'y fît. Sa puissance titanesque se vérifié encore. Il me jetais alors au sol pendant que les autres me déshabillaient. Je me débattais encore mais quand toute une équipe a décidé de vous raser des pieds en tête, vous n'y échappait pas. Je finissait donc par abandonner et plaquer mes mains contre ma tête pour me protéger le visage, qu'ils laissent au moins mes cheveux, et surtout pour cacher mes larmes de honte. Je venais de comprendre pourquoi Thomas n'était pas venu aujourd'hui. Il ne voulais pas m'infliger cela. Mais en même temps il ne pouvait trop rien dire car sinon l'équipe se serait vengée. Je me laissais donc faire tentant de pleurer en silence et de contrôler mes tremblements.